Fuites et Dispersions des Etudiants dans les Universités Helléniques
Résumé
En Grèce, malgré un nombre suffisant de recherches et d’enquêtes sur l’entrée des lycéens aux universités, on constate un manque flagrant d’enquêtes concernant leur cheminement universitaire. Le présent article qui fait partie d’une large étude qui s’est effectuée dans le cadre d’un programme de recherche sur la démarche éducative des étudiants grecs, ainsi que de ceux provenant de la diaspora, dans les universités grecques, se limite aux étudiants inscrits entre 1995/96 et 1998/99, bien que certains d’entre eux continuent à avoir de dossier actif. Les données viennent des 6.879 listes analytiques de notation, recueillies des Secrétariats de 41 départements de 6 universités helléniques.
Dans cette étude on tente de présenter les résultats obtenus par rapport a) aux fuites des étudiants (retard à l’acquisition du diplôme, notation finale, difficultés à être placés aux cours prévus par le programme d’études) et b) aux dispersions des étudiants (abandon des études, élimination). Les résultats sont également, examinés: a) par rapport à l’université d’où proviennent les étudiants (Université d’Athènes, Thessalonique ou une des Universités périphériques) et b): par rapport à la faculté (Faculté des Lettres, Faculté de Droit, École polytechnique, Faculté de Sciences de l’Éducation, Faculté de médicine etc). L’analyse des résultats met en lumière des sujets importants: a) le pourcentage d’étudiants appelés «éternels» est plus faible que celui auquel on se serait attendu, b) l’obtention en retard du diplôme est plus fréquente chez les étudiants inscrits dans les universités centrales plutôt qu’aux universités périphériques, c) la Faculté de Droit, ainsi que l’École Polytechnique présentent plus de retards à l’acquisition du diplôme que la Faculté des Sciences de l’Éducation ou celle de la Médecine et d) fait à souligner beaucoup de groupes de départements universitaires présentent une «culture d’évaluation» particulière.