What Role for Spain in the Union for the Mediterranean? Europeanising through Continuity and Adaptation

Résumé

  Ce qui a été appelé initialement proposition pour une Union Méditérranéenne, plus tard «Le Processus de Barcelone: Union pour la Méditerranée» et finalement l'Union pour la Méditerrannée (UPM) a considérablement modifié les relations euroméditerrannéenes. De la première formulation de février 2007 jusqu'au sommet de Paris en 2008, l'initiative française a été accueillie avec autant d'intérêt que de suspicion. La Méditerranée est l'un des axes prioritaires de la politique étrangère de l'Espagne et également un des piliers de sa politique européenne. Cet article soutient que la réaction du gouvernement espagnole aux initiatives de Sarkozy est compatible avec la logique espagnole, plaçant la Méditerranée dans un cadre européen. Dès le tout début, l'Espagne s'est efforcée de poursuivre les principes du Processus de Barcelone. Dans un deuxième temps, elle s'est adaptée à la logique de l'Union pour la Méditerranée à travers la poursuite de ses intérêts matériels. Cet article commence avec le rappel de la manière dont l'Espagne a européanisé sa politique étrangère. Par la suite il examine comment l'Union Méditérranéenne de Sarkozy a permis à l'Espagne de poursuivre, à travers une stratégie d'européanisation souple, la plus grande continuité possible entre le Processus Euro-Méditerranéen et la proposition française. La dernière partie de l'article se concentre sur la présidence de L'Union Européenne par l'Espagne en 2010. Cet événement représente une occasion unique pour le pays de retrouver sa place centrale dans les affaires méditerranéennes, notamment par le biais du Secrétariat de l'Union pour la Méditerranée de Barcelone.