French Ambitions through the Union for the Mediterranean: Changing the Name or Changing the Game?
Résumé
Fraîchement élu président, Nicolas Sarkozy a pris tout le monde par surprise lorsqu'il a lancé en avril 2008 une grande initiative visant à rénover la coopération dans la Méditerranée sous contrôle français. Le projet Union pour la Méditerranée (UPM) est effectivement compatible avec les options diplomatiques traditionnelles de la France. Depuis le 19e siècle, la Méditerranée a toujours été une pièce maîtresse du système extérieur de l'influence de la France. Alors que les Français ont en partie compté, au cours des 15 dernières années, sur les capacités européennes pour défendre une perspective de développement de la Méditerranée, leur relation quelque peu trouble avec l'UE et la désillusion face à la Politique européenne de voisinage (PEV), les a finalement conduit à rechercher de nouvelles options géopolitiques qui correspondraient mieux à leurs intérêts nationaux. La saga de l'UPM devrait donc d'abord évaluer, comme un coup d'essai, les nouvelles ambitions diplomatiques et le style de Nicolas Sarkozy: en introduisant un changement de nom, sinon un changement complet du jeu, cela permettait aux Français de détenir le copyright pour le nouveau nom.