La Turquie, le Moyen-Orient et les révoltes arabes
Résumé
La Turquie sous l’AKP, pour des raisons de politique intérieure mais aussi avec le poids des changements régionaux et internationaux, a défni une nouvelle politique extérieure tous azimuts faisant valoir sa position géostratégique et géoéconomique. Sans abandonner ses alliés occidentaux et son projet d’adhésion à l’Union européenne, Ankara se tourne vers le monde arabo-musulman cherchant d’y obtenir une position hégémonique ou bien de devenir le centre culturel de cet ensemble selon le modèle ottoman de jadis. Il s’agit d’un projet ambitieux dont le succès donnerait à la Turquie un poids inédit à tous points de vue. Ceci étant, il est peu probable que la nouvelle politique turque puisse concilier ses propres contradictions et surmonter la méfance des pays arabes à son égard, avec leurs propres priorités et qui n’ont aucun intérêt à aider la Turquie à devenir un pôle régional à leur détriment.
