Πώς άσωμεν επί γης αλλοτρίας; Greek Song and Identity “Down-under”
Résumé
«Quomodo cantabimus in terra aliena?» La question«Comment chanteront les Grecs dans un pays étranger» est un sujet litigieux ayant un lien étroit avec la définition de l’identité hellénique. Cet article explore quelques exemples indicatifs de la fonction de la chanson grecque dans la contestation de l’identité culturelle en Australie en faisant référence à trois événements musicaux des années 1990: le premier, un concert en 1993 qui a présenté un échantillon de talent musical dans la communauté grecque de Melbourne; le deuxième, le reportage d’une journaliste Athénienne sur la visite en 1995 de Nikos Xydakis et son ensemble en Australie, qui révèle une condescendance colonialiste de la part de quelques Grecs métropolitains envers la diaspora; et enfin, la récrimination contre l’engouement pour la musique grecque orientale qui suivit une visite manquée d’un ensemble grec de musique classique à Melbourne en 1996. Tandis que la«rebetomanie» des années 1980 se soit apaisée en Grèce à tel point qu’on la voit aujourd’hui comme une curiosité historique, la dynamique de l’affirmation de soi ethnique et du bricolage multiculturel assure sa proéminence soutenue aux antipodes. Ceux qui veulent remédier aux goûts musicaux de la diaspora grecque feraient bien de chercher à comprendre à fond les paradoxes mis en évidence dans cet article, en prenant connaissance de quelques recherches australiennes bien documentées, avant de dispenser des solutions à des problèmes présumés.