Explorant les impacts de la mobilité sur le cadre culturel de l’espace rural

Abstract

LE TRAVAIL a pour objectif de proposer une méthode visant à évaluer l’existence et l’intensité des liens réciproques entre les populations présentes sur un territoire, présence permanente ou par intermittence. Selon l’hypothèse centrale, ces liens en Grèce seraient favorisés par une intensifi cation de la mobilité géographique entre l’urbain et le rural au moment même où l’espace rural devient de plus en plus, un support d’usages multiples. La mobilité géographique peut dans une certaine mesure, renvoyer à des liens de nature culturelle, plus ou moins forts avec le lieu d’origine et dans ce contexte il s’agit donc de repérer les caractéristiques, l’ampleur et les impacts de cette mobilité. Celle-ci se défi nit à deux niveaux: (i) une mobilité dont les eff ets sont déjà inscrits dans l’espace et qui peut, dans une certaine mesure, être quantifi ée et (ii) une mobilité dont l’infl uence reste encore implicite et ne peut être approchée qu’indirectement c’est-à-dire qualitativement.
Cette deuxième, qui renvoie plutôt à une dimension culturelle a été envisagée au travers de l’observation et de l’interprétation des évènements qui rythment la vie de la société locale. Dans le déroulement des festivités, la célébration des mariages et baptêmes ainsi que dans les caractéristiques du mouvement associatif, on retrouve sous une forme condensée, l’ensemble des normes qui règlent la vie sociale locale, telle que perçue par la population locale. Conformément à l’étude exploratoire, il semble s’établir une forme nouvelle de canevas dans les relations entre les résidents permanents et les résidents par intermittence tandis que les caractéristiques de l’organisation, la perception collective des événements prennent pour chaque groupe un sens particulier.